Le volume expiratoire maximal à la première seconde ou VEMS est un paramètre important à prendre en compte en cas d'insuffisance respiratoire chronique ou suite à une greffe pulmonaire. Voyons ensemble pour quelles raisons.
🫁 Physiologie respiratoire
Pour rappel, la respiration est un mécanisme ventilatoire qui permet de délivrer aux tissus de l'oxygène (O2) et d'éliminer le dioxyde de carbone (CO2). Respirer c'est inspirer et expirer. De plus, il est important de noter que les poumons sont une interface d'échange entre le milieu extérieur et le sang.
L'oxygène ou O2 est un gaz. Il est essentiel à l'organisme car il permet aux cellules du corps de vivre et d'exercer leurs fonctions. Le dioxyde de carbone ou CO2 est également un gaz. Dans notre corps, il constitue un « déchet » qui provient de la respiration.
L'air que l'on inspire est chargé en oxygène. Cet air arrive dans les poumons et se dépose dans des petits sacs appelés alvéoles pulmonaires.
Ce sont dans les alvéoles que les échanges gazeux ont lieu : l'O2 dans les alvéoles rentre dans les capillaires sanguins et, le CO2 sort des capillaires sanguins et retourne dans les alvéoles. C'est pourquoi, quand on expire, l'air est chargé en dioxyde de carbone.
Respiration = délivrer aux tissus de l'O2 + éliminer le CO2
🫁 L'insuffisance respiratoire
Lorsque l'appareil respiratoire n'assure plus sa fonction d'échanges gazeux, on parle alors d'insuffisance respiratoire. Concrètement, différents mécanismes peuvent gêner la respiration et entrainer une diminution de l'apport en oxygène et une l'accumulation du dioxyde de carbone.
La cause la plus connue d'insuffisance respiratoire chronique est la la broncho-pneumopathie obstructive chronique ou BPCO. Cette maladie chronique est caractérisée par une obstruction progressive de l'appareil respiratoire.
Insuffisance respiratoire = incapacité de l'appareil respiratoire à assurer les échanges gazeux
Dans le cas de la BPCO, par exemple, l'obstruction et la restriction des voies aériennes doivent être mesurées pour évaluer la gravité de l'atteinte pulmonaire. Pour cela, il existent différents examens qui permettent d'évaluer les débits, les volumes et l'échange entre les alvéoles et les capillaires. Ça s'appelle les explorations fonctionnelles ou EFR.
🫁 Et le VEMS dans tout ça ?
Le volume expiratoire maximal en une seconde ou VEMS, mesure le débit expiratoire à la première seconde. Lorsqu'il est pris en compte seul, il quantifie la sévérité de l'obstruction. Pour le mesurer, on utilise un appareil appelé spiromètre (cf photos ci-dessous, source : materielmedical.fr).
Le test de VEMS est simple. Pour être réalisé dans de bonnes conditions, le patient doit être au calme, respirer tranquillement en position assise ou debout. Une fois que l'appareil est prêt pour la mesure, le patient inspire profondément pour remplir ses poumons au maximum, puis expire le plus fort possible. On pourra alors voir le volume expiratoire maximal en une seconde.
Après une greffe de poumon, par exemple, la mesure du VEMS permet de suivre de manière simple et rapide l'état pulmonaire.
Le volume expiratoire maximal en une seconde ou VEMS, lorsqu'il est pris en compte seul, quantifie la sévérité de l'obstruction.